J'ai rencontré la Pythie...
En poussée de mon virus à moi depuis deux semaines, j'ai senti ce matin que je pouvais reprendre mes marches matinales.
Je dois marcher, c'est la seule chose qui me permette de conserver mon énergie, de la maintenir et de la retrouver (ce qui est le réel besoin, juste là, en ce moment).
Avec le retour du virus, ce sont les vertiges qui reviennent aussi, ceux qui font tomber.
Ce matin donc, je suis tombée.
Je me suis lamentablement écrasé la tronche contre une poubelle (je sais... c'est pathétique dit comme ça, mais comme disait fort justement un pote de Zinzinland, "Quand t'es malade tu t'assois sur ta dignité !").
Je venais juste d'échanger un sourire avec une dame gitane et elle venue me relever.
Elle m'a tendu les mains, j'étais un peu sonnée, et quand nos mains se sont touchées elle a paru saisie, un court instant... et là, elle m'a dit un truc du genre :
"Toi, toi, tu as la joie et l'amour dans le coeur. Tu donnes tu donnes et c'est le ciel qui te donne à toi. L'ombre... l'ombre s'en va, l'ombre est en train de partir, toi tu sais ce que je dis."
Et puis, comme si de rien n'était, elle m'a conduite vers sa caravane, m'a faite assoir dehors et m'a forcée ("Si si, c'est du sucre qu'il te faut ! Bois jolie, bois !") à boire un verre de grenadine avec un tout petit peu d'eau.
J'ai rencontré la Pythie et elle m'a offert un verre de grenadine, dehors, dans le froid...
La vie quoi !
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